Le parcours de la Roumanie à la Coupe du Monde de Rugby 2023
Le souvenir qui restera
Le visage rayonnant de joie du demi de mêlée Florin Surugiu, qui bondit après avoir inscrit un essai face aux Tonga lors de son 104e et dernier match sous le maillot roumain. Sa joie a été partagée par ses coéquipiers qui ont entouré le joueur de 38 ans, très ému avant le match, sachant qu'il s'agissait de sa dernière danse.
L'essai mémorable
Quand le demi d’ouverture irlandais Johnny Sexton a tapé un coup de pied à suivre rasant à la troisième minute, beaucoup ont pensé que le premier essai serait marqué par les hommes en vert le 9 septembre à Bordeaux. Mais Hinckley Vaovasa avait tout anticipé. Il a récupéré le ballon à hauteur de la ligne médiane et transpercé la défense. Garbiel Rapanu avait bien suivi au soutien pour aller aplatir dans l’en-but irlandais.
La citation à retenir
Pour les équipes qui ne font pas partie du SANZAAR ou des Six Nations, beaucoup de discussions lors des points médias ont tourné autour de la question de la progression des équipes en vue de la prochaine Coupe du Monde de Rugby et de la façon d'inspirer les générations futures. Le sélectionneur roumain Eugen Apjok a parlé avec émotion de ce qu'il faut faire pour que les jeunes du pays aient envie de se mettre au rugby.
« Pour les Roumains, le problème c’est le manque d’infrastructure. Il n’y a pas de stades, donc pas d’endroit pour que les enfants viennent s’entraîner. Sans investissement, sans politique publique, sans développement des stades, il n’y aura pas de performance. Sans douches et sans conditions décentes pour accueillir les enfants, ce sera très difficile de les faire venir au rugby. »
Le joueur phare
Marius Simionescu a été l'un des piliers de cette équipe qui a connu de nombreux changements dans les 23 tout au long de la compétition. Contre les Tonga, il a mis le feu aux poudres en inscrivant un essai incroyable. Suite à un petit coup de pied par-dessus, il a devancé les joueurs tongiens pour aplatir.
La révélation de l’équipe
Le demi d’ouverture Alin Conache n'a même pas joué 10 matchs pour son pays, mais il s'est montré à son avantage. Sélectionné pour chaque match, le joueur de 21 ans s’est illustré dans son jeu au pied face aux Tonga. Le seul aspect qu’il doit travailler, c’est sa discipline. Conache a reçu un carton jaune contre les Tonga, ce qui a alimenté la dynamique de l'équipe adverse, mais cela s'améliorera avec l'expérience.
Petit côté
« Aujourd’hui, les stars ce ne sont pas nous. C’est vous ! » Tel a été le message de l'équipe de Roumanie lorsqu'elle s’est rendue dans un hôpital pour enfants au cours de la semaine précédant son dernier match dans la Poule B, contre les Tonga. Les joueurs de l'équipe ont rencontré les patients et demandé des autographes aux enfants.
La stat qui impressionne
La Roumanie a réalisé sa cinquième meilleure performance en termes de points marqués dans un match de RWC contre les Tonga avec 24 unités, soit autant que contre l'Écosse en 2011. Son record est de 37 points, contre la Namibie en 2003.
Le verdict
La Roumanie s’est retrouvée dans une poule très difficile où elle a dû affronter trois des cinq meilleures équipes du monde. Toutefois, elle a su faire parler sa densité physique en mêlée et a déployé quelques belles actions. L’équipe jouait également sous la houlette d’un entraîneur récemment arrivé en poste, Eugen Apjok, après la démission inattendue d’Andy Robinson en décembre. La Roumanie sera de retour et, si elle est en mesure de disputer d’autres matchs contre des équipes mieux classées avant 2027, elle pourrait faire des siennes.