Le parcours de la Géorgie à la Coupe du Monde de Rugby 2023
Le souvenir qui restera
La Géorgie a failli battre les Fidji, sensation de cette Coupe du Monde de Rugby 2023. Une semaine après avoir manqué la transformation de la gagne à la dernière minute contre le Portugal, elle a surpris les 40 000 spectateurs du Stade de Bordeaux en menant de neuf points à la pause. Mais les blessures ont eu raison des Lelos, qui n’ont pas réussi à passer la ligne ce jour-là. Il leur faut désormais se qualifier pour la prochaine édition.
L’essai mémorable
Le premier essai géorgien, qui a lancé le match contre le Portugal, soldé sur le score de parité de 18-18. Davit Niniashvili (en photo) a battu trois défenseurs portugais avant de parfaitement libérer pour Aka Tabutsadze. Un essai magnifique. Mais les trois essais inscrits en deuxième période de la défaite 43-19 contre le pays de Galles comprenaient une nouvelle merveille de Niniashvili, qui avait alors redonné espoir à ses coéquipiers et montré ce qu’aurait pu faire la Géorgie.
La citation à retenir
« Je pense que la dernière action résume notre identité. » Tels étaient les mots de Vasil Lobzhanidze par rapport au coup de pied à suivre réalisé contre les Fidji. « Elle résume notre Coupe du Monde. On a perdu, on a tout donné… mais on a manqué de réussite. »
Le joueur phare
Niniashvili, évidemment. Star du Top 14, où il évolue avec Lyon, le joueur de 21 ans a été le détonateur des offensives géorgiennes. Son sélectionneur, Levan Maisashvili, dit de lui : « C’est un joueur magnifique et il n’a que 21 ans. On a tendance à croire qu’il en a 30 ».
La révélation de l'équipe
Du haut de ses 25 ans, Tornike Jalagona est loin d’être un débutant et il est incontournable du côté de Biarritz. Le troisième ligne n’a manqué aucun de ses 58 plaquages.
16 years ago I refereed @IrishRugby v @GEORGIARUGBY in Bordeaux.
— Wayne Barnes (@WayneBarnesRef) September 9, 2023
Nika Amashukeli was 12 years old and watching the game in Tbilisi with his dad.
How good is it that I get to run touch for him today in the @rugbyworldcup? pic.twitter.com/3Oj5fftqOr
Petit côté
Si la Géorgie a manqué de régularité sur le terrain, on ne peut pas en dire autant de l’un de ses représentants dans le corps arbitral. En effet, Nika Amashukeli, qui s’est mis au sifflet après avoir vu Wayne Barnes diriger un Irlande – Géorgie en 2007, est devenu l’un des meilleurs officiels du monde, ce qui lui a permis d’officier lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023. Lors du match entre l’Irlande et la Roumanie, dans la Poule B, il était même assisté par… Wayne Barnes.
La stat qui impressionne
Même s’il est coutumier du fait et brille souvent par ses courses avec ballon, ses passes après contact et son grand nombre de défenseurs battus, Niniashvili a impressionné par ses 502 mètres parcourus ballon en main sur l’ensemble des quatre matchs.
Le verdict
Dans une Poule C disputée, la Géorgie a clairement failli à sa mission, à savoir remporter un match, notamment à cause de son manque de constance et de son incapacité – statistiquement prouvée – à rentabiliser ses incursions dans les 22 adverses. Les Géorgiens devront désormais se qualifier pour la prochaine édition, mais le sélectionneur Maisashvili a bâti, sur les fondations posées par l’ancien entraîneur Milton Haig, une équipe fidèle à la tradition, à savoir aussi solide dans les rucks qu’enthousiasmante balle en main. La jeunesse a l’avenir devant elle.