La Coupe Internationale de Rugby Fauteuil s'installe à Paris
L'Australie, championne en titre en 2022, débutera le tournoi contre le Canada, avant que la Grande-Bretagne n'affronte le Danemark. Dans l'autre poule, la France commencera contre les États-Unis, numéro un mondial, et devra disputer d'autres rencontres face à la Nouvelle-Zélande et au Japon.
C'est la première fois que la Coupe Internationale de Rugby Fauteuil est organisée en même temps qu'une Coupe du Monde de Rugby.
« C’est énorme d’avoir cette organisation, c’est la première fois pour nous, en plus en France », a déclaré Cédric Nankin, vice-capitaine de l'équipe de France, lors de la conférence de presse hebdomadaire des organisateurs de la Coupe du Monde de Rugby à Roland-Garros.
« C’est une bonne préparation pour nous car l’année prochaine il y aura les Jeux paralympiques. C’est un moyen pour nous d’exprimer notre jeu et de nous jauger un peu. Parce que certes, on est sur le toit de l’Europe, mais il faut aussi qu’on voit ce qu’on vaut sur le plan international.
« C’est aussi de faire connaître notre sport, faire découvrir au grand public et de profiter de cette médiatisation. On espère vraiment qu’il y aura du public qui viendra nous soutenir parce qu’on va en avoir besoin. On sait que ça va être compliqué, mais on sait qu’on peut faire quelque chose de beau. »
Le même esprit de rugby
Cédric Nankin se trouve peut-être en fauteuil roulant, mais il voit le handicap à travers un prisme différent. En fait, il voit des similitudes - et non des différences - entre lui et ses pairs et les joueurs en compétition à la Coupe du Monde de Rugby 2023.
« On est complètement à l’opposé de ce qu’on peut imaginer sur le handicap », assure-t-il.
« Généralement quand on pense handicap on pense vulnérabilité, sur-protection, il faut faire attention… Et là, on est sur un sport de contact qui un temps s’est appelé ‘murder ball’, ça annonce un peu la couleur du sport. Il y a des fauteuils qui se retournent, mais aussi pas mal de stratégie. Visuellement on se dit au premier abord que ça ne ressemble pas au rugby traditionnel, mais l’esprit de rugby est là.
« C’est un des rares sports collectifs mixtes et sans limite d’âge. Le plus jeune avait 15 ans dans mon club et le plus âgé a 55 ans. »
Outre les tournois qui se déroulent en même temps et en parallèle, la Coupe du Monde de Rugby 2023 a également pris une part active dans cette organisation du tournoi mondial de rugby fauteuil, ce qui a révolutionné les choses pour les joueurs.
« C’était complètement différent, ce n’était pas le même comité. C’était en marge que la compèt. On ne profitait pas des médias, du public de la Coupe du Monde de Rugby. C’est aussi cet avantage qu’on cette année. »
Des billets à 5€
Afin de faciliter les liens entre les deux évènements mondiaux, le comité d’organisation France 2023 et World Rugby ont pris le parti de proposer des billets à 5€ seulement afin d’assister aux matchs de la Coupe Internationale de Rugby Fauteuil.
« 5€ est vraiment un prix très accessible pour voir une compétition très spectaculaire. On a communiqué cette offre cette offre de 5€ auprès des spectateurs, de la communauté rugby », rappelle Jacques Rivoal, président du GIP France 2023.
« Outre la mise à disposition des compétences de nos salariés du Comité d’organisation, nous espérons que l’aura handisport, l’aura de France 2023 donnera un réel coup de projecteur sur le rugby fauteuil et le handisport dans son ensemble.
« On a vraiment voulu faire en sorte que cet évènement soit accessible. Nous souhaitons accueillir autour de 30 000 spectateurs. L’évènement sera diffusé sur la plateforme L’Équipe et en direct pour la finale sur La Chaine L’Équipe. La France, double championne d’Europe en titre, y aura sa carte à jouer dans une confrontation avec les huit meilleures équipes du monde.
« Ça va être un formidable coup de projecteur et un accélérateur de notoriété pour le développement du rugby fauteuil. Pour nous, ça nous semblait une évidence parce qu’on veut vraiment avoir un impact positif au travers de cette Coupe du Monde et tous les sujets d’inclusion nous semblent importants. »