ARG 59-5 CHI : Les Pumas tiennent leur rang
NANTES, le 30 septembre 2023 - Ce premier derby sud-américain de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby a vu les Pumas faire respecter la hiérarchie face aux Cóndores.
Titularisé à l’ouverture, Nicolas Sanchez a fêté sa 100e sélection avec l’Argentine de la plus belle des manières en inscrivant un essai de toute beauté (8’), qu’il n'a laissé à personne le soin de transformer côté droit avant d’ajouter une pénalité (13’).
Portés par un pack souverain en conquête et dans les mauls, les hommes de Michael Cheika ont concrétisé leur domination territoriale par des essais en force de Juan Martin Gonzalez (15’) et d’Agustín Creevy (22’), transformés par un Sanchez métronomique.
On croyait les Argentins partis pour enchaîner sur cette lancée mais le carton jaune reçu par Rodrigo Isgro pour un plaquage dangereux sur Rodrigo Fernandez (25’) freinait légèrement leur avancée. Ils tournaient à 24-0 à la mi-temps.
Mais après le repos, ils déroulaient avec cinq essais signés Martín Bogado, Rodrigo Isgro, Juan Martin Gonzalez, Ignacio Ruiz et Santiago Carreras pour s'imposer 59-5.
Après s'être vus refuser un essai d'Augusto Bohme pour un en-avant à la 50e minute, les Chiliens ont sauvé l’honneur par le talonneur remplaçant Thomas Dussaillant (73').
Auteur de 20 points sur ce match (7/7 au pied), Nicolas Sanchez est devenu l'Argentin à avoir marqué le plus de points en Coupe du Monde de Rugby devant Gonzalo Quesada. Une performance qui lui vaut d'être élu Joueur du Match Mastercard.
Nicolas Sanchez, joueur du match Mastercard
À propos de la victoire :
« C’est un jour très spécial pour moi. Ma famille est ici, c’est ma 100e sélection. Je suis très heureux »
À propos de ce match qui était une opportunité pour l’Argentine :
« Le plus important, c’est l’équipe. On joue pour le collectif, pas pour nous individuellement. On est très heureux. »
Jeronimo de la Fuente, capitaine et trois-quarts centre
À propos de la victoire :
« Ç'a été une très bonne semaine. Le Chili est une bonne équipe. On est très heureux de cette victoire, c’est un vrai plaisir de jouer pour cette équipe. »
Sur les liens avec l’équipe du Chili :
« Ce genre de match est très important pour l’Amérique du Sud. On est très heureux, on veut plus de matchs comme celui-ci. »
Michael Cheika, sélectionneur de l'Argentine
À propos de l’intensité :
« J’ai l’impression que l’intensité était bonne, même s’il y a eu des moments de baisse de tension. Ils se sont un peu emportés au lieu de rester sur ce qui était prévu, mais beaucoup de ces gars n'ont pas beaucoup joué récemment. Il faut donc un peu de temps. On a plutôt bien géré l’événement, on a beaucoup respecté l'adversaire et certains des points sur lesquels on voulait travailler étaient là.
À propos de jouer leur meilleur rugby :
« C’est impossible à définir, ce n’est pas quelque chose de linéaire ou quelque chose qui monte et monte encore. Il faut savoir faire reculer pour mieux sauter. Ce qui compte, c'est la façon dont on se relève dans ces moments-là. On ne fait pas partie des toutes meilleures équipes donc on doit s’assurer que lorsque les choses ne vont pas bien, on se remet sur les rails.
À propos du Japon :
« C’est une super équipe, quart-de-finaliste de la dernière Coupe du Monde, un niveau qu’on n’a pas réussi à atteindre, donc on a très envie d’être à notre tour dans cette position. »
Pablo Lemoine, sélectionneur du Chili
Sur la performance de son équipe et ce qu’elle a produit durant la compétition :
« C’était une belle expérience. Après la semaine passée, c’était vraiment dur mais les joueurs ont bien bossé et aujourd’hui, on a montré une belle image du rugby chilien.
« Il y a beaucoup de choses sur lesquelles on pourra s’appuyer en vue du prochain cycle, pour nous qualifier.
« C’était un mois magnifique. La Coupe du Monde de Rugby nous a beaucoup apporté et a permis au rugby chilien de passer un cap. On voulait que cette compétition nous aide et c’est ce qu’il a fait. »
Martin Sigren, capitaine
À propos de la fierté que lui inspire la performance de son équipe :
« Si on s’en tient au score, ce n’était pas le résultat qu’on recherchait mais avec l’engagement qu’on a mis, on a été dans le combat jusqu’aux dernières minutes.
« On a péché sur pas mal de détails, c’est l’apprentissage de ce niveau, mais je suis extrêmement fier de faire partie de cette équipe et de diriger ce groupe. Je suis reconnaissant de vivre cette expérience.
« Représenter ce groupe de joueurs qui vient d’aussi loin, c’est difficile à décrire. On a puisé très loin pour en arriver là. Ça n’a pas été facile mais on a fait preuve de résilience pour continuer à nous battre, sans rien attendre en retour. C’est ça qui me remplit de fierté. »