Le Pays de Galles et l'Écosse se rencontrent samedi 2 avril 2022 au Cardiff Arms Park pour un Tournoi des Six Nations féminin qui pourrait également avoir une importance sur la route de la Coupe du Monde de Rugby 2021.
Le prix de la victoire de l'Écosse contre la Colombie lors du tournoi final de qualification de la Coupe du Monde de Rugby 2021 à Dubaï était une place dans la poule A aux côtés de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie et du Pays de Galles, qu'elle affrontera lors de son premier match à Whangārei le 9 octobre.
Les deux équipes ont connu des débuts contrastés dans le Tournoi des Six Nations féminin de cette saison, le Pays de Galles ayant réussi une remontée spectaculaire en seconde période pour battre l'Irlande à Dublin, tandis que leurs adversaires de samedi ont subi une défaite à domicile contre l'Angleterre.
Le sélectionneur du Pays de Galles, Ioan Cunningham, n'a pas remanié son équipe pour cette deuxième manche, ce qui signifie que la jeune ailière Lisa Neumann, qui a fait ses débuts dans ce duel il y a quatre ans, aura l'occasion d'ajouter des points à ses deux essais contre les Écossaises.
Angerdd 🏴 This is just the start of #HerStory. pic.twitter.com/WoASfuVdPB
— Welsh Rugby Union 🏉 (@WelshRugbyUnion) March 26, 2022
Le moral dans le camp du Pays de Galles est naturellement assez haut après la victoire du week-end dernier, mais Neumann souligne que les joueuses comprennent l'importance de confirmer ce résultat samedi.
« Elles reviennent d'une lourde défaite [mais] elles vont nous considérer comme une équipe qu'elles peuvent certainement battre », dit-elle à World Rugby.
« Je pense qu'avec la Coupe du monde qui se déroule à la fin de l'année aussi, pour elles c'est énorme. C'est important parce que nous allons nous battre les unes contre les autres.
« Je pense que nous avons toutes les deux quelque chose à perdre en rentrant dans ce match, mais nous avons aussi toutes les deux quelque chose à gagner. Elles ne vont pas nous affronter sans tout donner, en fait.
« Nous en sommes toutes parfaitement conscientes. Je pense qu'il est juste important de savoir comment nous pouvons être efficaces contre elles et de mettre tout ce que nous avons fait à l'entraînement dans ce match pour que nous puissions revenir avec une bonne performance. »
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Samedi 2 avril, il s'agira du deuxième test du Pays de Galles depuis que la Fédération galloise de rugby a accordé des contrats à plein temps à 12 joueuses et des contrats à durée indéterminée à 11 autres au début de l'année.
Si la victoire contre l'Irlande peut servir de baromètre, il semble que cet investissement porte déjà ses fruits. Les supporters gallois ont eu le plaisir de voir leur équipe monter en puissance au fil des matchs à Dublin.
« La forme physique est un facteur déterminant et je pense que lors des matchs précédents, nous avons perdu dans les 20 dernières minutes », explique Neumann.
« Maintenant que nous sommes professionnelles, et même avec les contrats à temps partiel, cela nous donne le temps de nous entraîner davantage.
« Je dirais probablement que cela y a contribué, mais je pense que c'est davantage que la forme physique. Nous avons eu le temps de nous concentrer sur les techniques, nous avons eu plus de temps pour nous préparer individuellement en groupe plutôt que chacune dans son coin et je pense que ça aide beaucoup.
« Il y a donc beaucoup de choses sur lesquelles nous avons pu nous concentrer et nous préparer pour les matchs. »
SAISIR SA CHANCE
La vie de Lisa Neumann a changé de manière assez spectaculaire depuis qu'elle est devenue joueuse de rugby à plein temps en janvier. Ayant quitté son emploi dans le domaine des essais cliniques pour accepter l'offre de contrat, elle a déménagé de Manchester à Cardiff.
Ce déménagement a également nécessité un changement de club, puisque Lisa a quitté les Sale Sharks pour Gloucester-Hartpury, l'équipe rivale du championnat anglais.
« J'ai adoré cette expérience et je suis vraiment heureuse d'avoir saisi cette opportunité », confie-t-elle.
« J'ai constaté un changement radical dans ma récupération, simplement parce que je ne suis plus assise dans la voiture huit heures par jour pour aller m'entraîner. Je pense que cela a été un changement considérable.
« Pour moi, c'est la possibilité d'avoir plus de temps à consacrer à d'autres choses... Mais je pense que le plus important, c'est de se réveiller en sachant que je n'ai pas besoin d'aller travailler dans un bureau le lendemain et de faire tout ce que je fais maintenant, mais en plus de ce travail.
« Le fait de bénéficier d'une certaine sérénité mentale est énorme et cela me décharge d'un énorme stress. Et ça, c'est le plus important.
« Si je regarde en arrière, je ne sais pas comment j'ai fait, et je ne pense pas que je voudrais revenir aux deux activités en parallèle. Evidemment, j'ai beaucoup de chance d'être dans ce cas. »
Selon Lisa, un Tournoi réussi pour le Pays de Galles serait celui où l'équipe mettrait en pratique ce qu'elle a fait à l'entraînement tout en « ne laissant rien de côté sur le terrain ».
Au-delà du Tournoi des Six Nations féminin, elle affirme que ce serait un rêve de représenter son pays à la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande.
« Plus nous avançons dans les mois qui nous séparent de la Coupe du monde, plus cela devient excitant », ajoute-t-elle.
« Vous ne pouvez pas vraiment dire que la Nouvelle-Zélande n'est pas un endroit où vous voulez aller. Je pense que ce sera une expérience incroyable.
« Je veux dire, participer à la Coupe du Monde 2021 en Nouvelle-Zélande est encore une fois incroyable, cela la distingue des autres endroits. Je pense que la Coupe du Monde est un rêve pour beaucoup de sportives.
« C'est un rêve pour moi d'y aller, donc j'espère que si tout se passe bien, je pourrai y être. »
