Coupe du Monde de Rugby 2021 : ce qu’il faut retenir du premier week-end
La Coupe du Monde de Rugby 2021 a débuté de manière spectaculaire à Auckland et Whangārei, où les fans ont eu droit à un week-end palpitant.
Les hôtes, la Nouvelle-Zélande, le Pays de Galles, l'Italie, le Canada, la France et l'Angleterre ont tous démarré leur campagne de manière parfaite avec des victoires samedi 8 et dimanche 9 octobre.
Mais que faut-il retenir des matchs disputés à l'Eden Park et au Northland Events Centre ? Récapitulons toutes les actions pour le savoir.
POULE A
Pendant une demi-heure à l'Eden Park, on a cru que les Wallaroos allaient gâcher la soirée d'ouverture des Black Ferns.
L'Australie menait 17-0 et le méritait bien, jusqu'à ce que la qualité des arrières blacks se manifeste.
Stacey Fluhler, excellente au second centre, a largement contribué au premier essai de la Nouvelle-Zélande et a ensuite effectué une superbe offload pour le triplé de Portia Woodman.
La « Wonder Woodman » a fait la une des journaux pour son triplé, mais c'est Ruby Tui, sur l'aile opposée, qui a été nommée Joueuse Mastercard du Match après une prestation exceptionnelle dans le parc, qu'elle a couronnée par deux essais en fin de rencontre.
Les Black Ferns ont encore beaucoup de travail à faire avant leur deuxième match contre le Pays de Galles dimanche 16 octobre, mais lorsque leurs trois-quarts sont en forme, elles sont redoutables pour n'importe quelle équipe dans le monde.
Le Pays de Galles se présentera au Waitakere Stadium en deuxième position dans la poule A, après avoir battu l'Écosse 18-15, ce qui a mis en évidence le travail effectué par les buteuses de l'équipe sur le terrain d'entraînement.
L'ancien demi d'ouverture de l'équipe d'Angleterre Stephen Myler avait travaillé avec l'équipe avant son départ pour la Nouvelle-Zélande, et ses efforts ont porté leurs fruits à Whangārei.
La transformation et la pénalité d'Elinor Snowsill - ainsi que le jeu au pied - ont été essentiels pour donner au Pays de Galles une avance de 15-5 à la mi-temps, avant que la demie de mêlée remplaçante Keira Bevan ne remporte le match avec un coup de pied de sang-froid à la 86e minute.
« Dès que j'ai su que nous avions l'avantage d'une pénalité, j'ai demandé à l'arbitre la pénalité parce que je savais qu'elle était jouable », a déclaré Bevan.
« J'ai dit à Hannah que je pouvais la passer et vous connaissez la suite. J'ai un peu oublié où j'étais. J'ai beaucoup botté sur le terrain de Vale (of Glamorgan) où nous nous entraînons et sur un terrain chez moi, alors, et je sais que ça fait cliché, mais je me suis imaginée là-bas, quand il n'y avait personne, et j'ai fait le vide.
« Je m'en suis tenue à ma méthode. Je n'ai même pas voulu regarder le ballon quand il est passé au-dessus, j'ai juste baissé la tête et prié, en gros. »
POULE B
Le décor est parfaitement planté pour la rencontre de dimanche 16 octobre entre l'Italie et le Canada au Waitakere Stadium après que les deux équipes aient pris un excellent départ à Whangārei.
L'Italie a impressionné en deuxième mi-temps contre les États-Unis, se détachant dans le dernier quart-temps pour gagner 22-10 et s'assurer d'un point de bonus.
La façon dont les Azzurre ont attaqué au Northlands Events Centre a suscité l'admiration, notamment la qualité des passes des meneuses de jeu Veronica Madia et Beatrice Rigoni.
« Nous devons continuer à faire ce que nous faisons, ce que nous voulons faire et c'est tout », a déclaré Michela Sillari après la rencontre.
Le Canada n'a pas eu à se faire prier pour battre le Japon, passant la ligne à sept reprises pour s'imposer 41-5 au Northland Events Centre.
Les Canadiennes ont été particulièrement dominantes en attaque, avec la talonneuse Emily Tuttosi qui a inscrit un triplé.
« C'est vraiment génial », a commenté Tuttosi. « Nous attendions ce match et ce tournoi depuis longtemps, et le fait de gagner avec l'équipe est une excellente chose, et c'est ce pour quoi nous avons travaillé. J'espère que c'est une bonne base pour le reste du tournoi. »
POULE C
L'Angleterre est en tête de la poule C à la différence de points avant son match contre la France à Whangārei samedi 15 octobre, après une victoire record 84-19 contre les Fidji.
L'équipe numéro un au classement mondial féminin World Rugby présenté par Capgemini a inscrit 14 essais, dont quatre par Claudia Macdonald, mais n'a pas eu la tâche facile pendant au moins 40 minutes face à une équipe fidjienne engagée.
Les Fidji n'étaient menées que de 10 points, 24-14, à la pause, après avoir réussi à percer la défense des Red Roses pendant la première période.
Senirusi Seruvakula et ses novices en Coupe du Monde de Rugby ont encore beaucoup à apprendre pour leur prochain match contre l'Afrique du Sud.
« Je pense que nous ne pouvons que faire mieux à partir de là. C'est un match que nous ne voulions pas perdre, nous devons donc progresser à partir de maintenant et nous concentrer sur nos prochains matchs.
« Je pense que nous aurions pu mieux jouer mais ce n'était pas notre jour. Nous avons beaucoup appris et c'est un bon apprentissage pour notre première participation à une Coupe du monde. »
Enfin, la France saura qu'elle doit être plus clinique si elle veut faire ce qu'elle n'a pas fait depuis 2018 et battre l'Angleterre le week-end prochain.
Les Bleues ont inscrit six essais lors de leur première victoire 40-5 contre l'Afrique du Sud à l'Eden Park, mais n'ont donné qu'un aperçu de ce dont elles sont capables.
« Il faut qu'on arrive à faire 80 minutes de haut niveau, tout simplement », a confié la capitaine Céline Ferer. « On a le droit d'avoir des phases de flottement, il faut qu'on arrive à se recentrer et c'est ce qu'on a réussi à faire puisque derrière on a su remettre de l'avancée. Donc voilà garder cette tête froide, de la lucidité dans notre jeu tout simplement. »